L'homme fort de Madagascar Andry Rajoelina, qui dirige le pays depuis un coup d'État en mars, s'est revendiqué vendredi comme le patron du processus de transition engagé dimanche par les leaders de l'île.

«On ne peut pas imaginer que ce soit quelqu'un d'autre qui dirige la transition. Concernant la transition gérée par Andry Rajoelina, c'est acquis, on ne peut plus revenir dessus», a déclaré M. Rajoelina lors d'une interview sur la télévision nationale.

Sous médiation internationale, les chefs de quatre principaux partis malgaches, dont M. Rajoelina et l'ancien président évincé Marc Ravalomanana, sont parvenus à un accord de transition dimanche au Mozambique.

Selon l'accord, de nouvelles élections devront être organisées d'ici fin 2010 par un gouvernement de transition dont les postes doivent encore être attribués.

Le médiateur de l'Organisation internationale de la francophonie, Edem Kodjo, avait déclaré mardi que le chef du gouvernement de transition ainsi que les ministères clés n'avaient pas encore été choisis.

M. Rajoelina a souligné sa volonté de collaborer avec ses rivaux politiques, mais s'est également présenté comme le leader.

«Il faut des rassembleurs, des gens de compétences. On n'est pas là pour le partage du gâteau, mais pour le développement du pays», a-t-il déclaré, ajoutant: «Toutes les personnes qui vont travailler avec Andry Rajoelina doivent être accepté par lui».

Après des mois à la tête de l'opposition, Andry Rajoelina, 35 ans, a été porté au pouvoir par l'armée le 17 mars, forçant Marc Ravalomanana à l'exil. Depuis, la communauté internationale réclame le retour à l'ordre constitutionnel dans ce pays de l'océan Indien.