La secrétaire d'État américaine Hillary Clinton est arrivée jeudi matin au Liberia, avant-dernière étape de sa tournée africaine de sept pays.

En provenance du Nigeria, Mme Clinton a atterri peu avant 7h00 à Monrovia. Son programme officiel devait débuter vers midi par un entretien avec la présidente Ellen Johnson Sirleaf, âgée de 70 ans, première femme chef d'État sur le continent africain, élue fin 2005.

Le Liberia, qui peine à se reconstruire, six ans après la fin d'une longue guerre civile, qui a fait 300000 morts entre 1989 et 2003, est situé sur le golfe de Guinée, région stratégique pour l'approvisionnement en pétrole des États-Unis.

Washington s'est toujours beaucoup impliqué dans l'histoire de ce petit pays ouest-africain fondé en 1822 par la Société américaine de colonisation (American Colonisation Society) qui y installa des esclaves affranchis venus des États-Unis et des Caraïbes.

Devenu indépendant en 1847, le pays fut ensuite dirigé quasi exclusivement par la minorité des Américano-Libériens, jusqu'au coup d'État sanglant de 1980 qui porta au pouvoir un autochtone, Samuel Doe. Fin 1989, le chef de guerre Charles Taylor lança une rébellion qui plongea le pays dans la guerre civile.

La tournée de onze jours de Mme Clinton l'a déjà conduite au Kenya, en Afrique du Sud, en Angola, en République démocratique du Congo et au Nigeria. Après le Liberia, l'ultime étape sera Praia, au Cap-Vert, vendredi.