Le processus d'amnistie gouvernementale pour les membres de groupes armés du sud pétrolifère du Nigeria qui accepteront de déposer les armes s'est officiellement ouvert jeudi, a annoncé le comité en charge du dossier.

«L'amnistie proclamée le 25 juin 2009 par le Président Umaru Yar'Adua débute aujourd'hui jeudi 6 août 2009», a déclaré la porte parole du comité, Timiebi Koripamo-Agary.

«Le programme offre l'amnistie et la grâce sans conditions à toutes les personnes qui ont directement ou indirectement participé aux luttes militantes ou commis des crimes dans le cadre d'activités militantes dans le delta du Niger», a-t-elle rappelé.

Le programme, ouvert jusqu'au 4 octobre, prévoit que les rebelles qui déposeront les armes et renonceront à la violence percevront 20 000 nairas (140 dollars) par mois et 1500 nairas par jour pour se nourrir durant leur séjour dans un centre de réinsertion.

Une liste de centres où ces derniers pourront se faire recenser a été établie dans neuf États du sud pétrolifère, a-t-on précisé.

Mi-juillet, un responsable du comité avait estimé à 10 000 le nombre de combattants qui pourraient déposer les armes dans le cadre de cette amnistie.

Le comité a appelé les combattants à «suivre l'exemple du responsable du Mend (Mouvement pour l'émancipation du Delta du Niger, un des principaux groupes armés) Henry Okah qui a non seulement accepté l'amnistie mais est désormais un citoyen libre de notre pays et du monde».

Arrêté en septembre 2007 pour trafic d'armes et poursuivi pour trahison, Okah a été libéré en juillet dans le cadre de l'amnistie gouvernementale.

En réponse, le Mend, qui affirme agir au nom d'une plus juste répartition de la manne pétrolière, a décrété le 15 juillet une trêve de 60 jours, après plusieurs semaines de combats avec l'armée et d'attaques quasi-quotidiennes contres des infrastructures pétrolières.