Le Service de transport aérien d'aide humanitaire de l'ONU (UNHAS) va devoir réduire, voire cesser totalement faute de ressources, l'acheminement d'aide en Afrique de l'Ouest, notamment au Tchad pour les réfugiés du Darfour et les déplacés.

«L'UNHAS est confronté à une baisse dramatique de ses ressources, ce qui menace les capacités des travailleurs humanitaires à atteindre les populations vulnérables dans les sites les plus difficiles d'accès du monde», a averti le Programme alimentaire mondial (PAM) vendredi à Genève.

L'UNHAS dépend du PAM, pour lequel il transporte de l'aide alimentaire, mais il est également utilisé par toutes les agences de l'ONU ainsi que par des ONG d'aide humanitaire. Il transporte aussi à l'occasion des journalistes.

«Le Service de transport aérien d'aide humanitaire au Tchad va réduire son activité à partir du 15 août, et risque même de devoir la cesser complètement s'il n'y a pas de nouvelles donations», a assuré Emilia Casella pour le PAM.

L'UNHAS au Tchad a besoin de 6,8 millions de dollars pour pouvoir assurer ses activités jusqu'à la fin de l'année, a-t-elle indiqué.

Sans l'UNHAS, «l'aide humanitaire va être réduite pour 250 000 réfugiés du Darfour et 180 000 déplacés au Tchad», a-t-elle averti. «Chaque mois, l'UNHAS transporte sur le terrain en moyenne 4 000 travailleurs humanitaires de 60 organisations», a précisé Mme Casella.

Le service aérien de l'ONU a également besoin de 3,3 millions de dollars pour pouvoir continuer à apporter de l'aide jusqu'à fin 2009 au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée. En février dernier, faute de fonds, l'UNHAS avait dû cesser ses activités en Côte d'Ivoire.