Le chef de l'ONU, Ban Ki-moon, est inquiet concernant les affrontements dans le nord du Nigeria entre forces de l'ordre et islamistes radicaux et espère que les responsables seront jugés.

M. Ban «est inquiet à propos d'informations faisant état d'une nouvelle série de violences sectaires dans certaines régions du nord du Nigeria» et «il condamne les pertes de vie inutiles et les destructions de biens résultant des attaques des militants» islamistes, selon le communiqué.

Le secrétaire général des Nations unies espère que «ceux qui sont derrière ces attaques seront identifiés et traduits devant la justice», ajoute le communiqué.

M. Ban a appelé en outre le gouvernement du Nigeria, les forces de l'ordre, les responsables religieux et locaux «à travailler ensemble pour s'attaquer aux causes profondes des affrontements religieux (...) et pour qu'une solution puisse être trouvée via le dialogue, la tolérance et la compréhension mutuelle».

Au moins 200 personnes ont été tuées dans les affrontements qui ont débuté dimanche entre extrémistes islamistes et forces de l'ordre dans quatre états du nord du pays.

Le président nigérian Umaru Yar'Adua a affirmé mardi que la situation était «sous contrôle». «Je pense que d'ici à la fin de la journée, tout sera rentré dans l'ordre», a-t-il déclaré à l'aéroport d'Abuja juste avant de partir pour le Brésil.

Évoquant la situation à Maiduguri, capitale de l'état de Borno, où des combats se poursuivaient mardi, le président Yar'adua a indiqué que l'assaut final contre le leader spirituel des extrémistes de la secte «Taliban», Mohamed Yusuf, était en cours.

Un policier interrogé par l'AFP dans cette ville avait indiqué auparavant que l'armée tirait au mortier sur la maison du leader spirituel des «talibans».