Ali Bongo Ondimba, 50 ans, fils du défunt président du Gabon, Omar Bongo Ondimba, a été investi candidat du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) pour la présidentielle du 30 août, dimanche lors d'un congrès extraordinaire où il s'est posé en rassembleur.

«Je tends la main à toutes les bonnes volontés sans exclusive car je veux rassembler toutes les forces vives de notre pays», a déclaré Ali Bongo juste après son investiture sous les acclamations.

Il a exprimé sa «reconnaissance» et sa «gratitude» pour le choix porté sur sa personne parmi dix candidats à la candidature au sein PDG où, a-t-il estimé, «nombreux sont ceux qui sont dignes de la même confiance».

Se disant «conscient des préoccupations légitimes des populations» dont il a déroulé une longue liste, il s'est engagé notamment à «redistribuer les fruits de la croissance économique», à «lutter contre toutes les formes de corruption et de concussion», réputées comme fléaux dans ce pays pétrolier de moins de 1,5 million d'habitants.

Né le 9 février 1959 à Brazzaville (Congo), où son père effectuait son service militaire dans l'armée française, Ali Bongo a étudié au Gabon et en France, où il a notamment obtenu un doctorat en droit.

Militant «depuis 1981» et vice-président du PDG, il a été chef de la diplomatie (1989-1991), puis député (1991-1998), avant d'être nommé ministre de la Défense en 1999. Il est resté détenteur de ce portefeuille jusqu'à vendredi, lorsque le chef du gouvernement, Jean Eyéghé Ndong, a démissionné de son poste de premier ministre.

M. Eyéghé Ndong a été remplacé par Paul Biyoghé Mba, à la fois à la tête du gouvernement et au poste de vice-président du PDG. Le nouveau gouvernement était toujours attendu dimanche soir.