L'Organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a déploré jeudi des prix alimentaires élevés dans des dizaines de pays en voie de développement en dépit de bonnes récoltes céréalières.

«Les prix des produits alimentaires locaux dans les pays en développement restent élevés malgré une baisse accrue des prix internationaux et alors que les récoltes céréalières sont bonnes dans l'ensemble», écrit la FAO dans son rapport «Perspectives de récoltes et situation alimentaire», publié jeudi à Rome, siège de l'agence.

«En Afrique subsaharienne, 80% à 90% des prix céréaliers inspectés par la FAO dans 27 pays restent 25% plus élevés que ceux pratiqués avant la flambée des prix alimentaires d'il y a deux ans», affirme l'agence.

«En Asie, en Amérique latine et aux Caraïbes, une inspection des prix alimentaires dans 31 pays montre, là encore, qu'entre 40% et 80% des prix restent 25% plus élevés que pendant la période de pré-crise alimentaire», poursuit la FAO.

Selon le rapport, différentes raisons expliquent la fermeté des prix, notamment «des récoltes moins abondantes, des importations plus importantes ou différées, des troubles civils (...), des dévaluations des monnaies nationales, des changements dans les politiques alimentaire et commerciale, une demande et des revenus en augmentation ainsi que des contraintes au niveau des transports et une hausse de leurs coûts».