Plus d'un millier d'altermondialistes venus d'Afrique et d'ailleurs participaient jeudi au Mali au «sommet des pauvres», organisé en parallèle à la réunion du G8 en Italie, pour demander une «juste répartition des richesses»

«Il est maintenant temps que le Nord prenne conscience de la nécessité d'aider les pays pauvres. Ce n'est même pas une aide que nous demandons. Nous voulons une juste répartition des richesses, c'est tout», a déclaré Barry Aminata Touré, présidente du sommet, qui a commencé mercredi.

 

Plusieurs participants ont insisté sur la nécessité pour le Nord de revoir «positivement» son attitude sur le dossier des migrations. «On durcit de plus en plus la loi sur les conditions d'entrée en France. Ce n'est pas normal», a notamment remarqué Olivier Kéitan, altermondialiste venu de Guinée.

 

À proximité du stade la ville, qui accueille le sommet, les banderoles résument les préoccupations des participants: «Mobilisons-nous pour la liberté de circuler pour les sans-papiers», «la dette tue, tuons la», ou encore «les riches deviennent de plus en plus riches, et les pauvres, de plus en plus pauvres».

 

«Le G8 est un machin qui doit disparaître. Il ne sert pas à grand chose, pour lutter contre la pauvreté», a estimé Boubacar Diallo, altermondialiste guinéen, interrogé par l'AFP.

 

Jusqu'à vendredi, plusieurs manifestations sont prévues, dont une «conférence populaire paysanne». Un «Marché des peuples» propose également des produits africains pour encourager les Africains à «consommer local».

 

Lancé en 2002, le «sommet des pauvres» au Mali est devenu une véritable institution, pour «empêcher le G8 d'avoir le monopole de la parole» pendant son sommet annuel, selon les organisateurs.