Au moins six personnes ont été tuées mardi dans des affrontements entre les forces somaliennes et des combattants islamistes radicaux qui ont attaqué une position gouvernementale à la sortie nord de la capitale Mogadiscio, selon des témoins et une source officielle.

Les combats ont éclaté tôt mardi après que les combattants extrémistes des shebab eurent attaqué une base des troupes somaliennes à Galgalato, dans la banlieue nord de la capitale.

 «Nos combattants ont attaqué Galgalato ce matin et ont pris le contrôle de la zone; plusieurs apostats qui y étaient stationnés ont été tués dans les affrontements», a déclaré à la presse à Mogadiscio l'un des porte-parole des shebab, Cheick Ali Mohamoud Rage.

Il a affirmé que ses miliciens avaient saisi plusieurs véhicules appartenant à l'autre camp.

Un responsable sécuritaire au gouvernement somalien, Abukar Mohamed, a confirmé à l'AFP la tenue de ces combats, sans donner plus de précisions.

 «Il y a eu des affrontements à Galgalato où nos forces ont été attaquées ce matin; il doit y avoir des victimes mais je ne peux pas donner plus d'informations», a-t-il dit.

Les shebab ont affirmé à la presse qu'ils contrôlaient désormais cette zone stratégique à la sortie nord de la capitale. Des témoins ont confirmé à l'AFP ces affirmations.

«Les combats ont éclaté après la première prière du matin et six personnes ont été tuées; c'était tous des combattants», a rapporté à l'AFP Hussein Alasow, un résident du quartier voisin de Karan.

 «J'ai vu six corps, dont certains portaient des uniformes des forces gouvernementales», a ajouté Mohamed Ibrahim Hussein, un autre témoin.

Abdullahi Moalim Ali, un autre habitant, a déclaré à l'AFP avoir vu des combattants des shebab à bord de véhicules blindés contrôler des barrages à Galgalato après la fin des combats.

La Somalie est en guerre civile depuis 1991.

Le 7 mai, les insurgés ont lancé une offensive sans précédent, menée par les shebab et la milice Hezb al-Islamiya, à Mogadiscio. Depuis le 22 mai, les forces loyales au président somalien Sharif Cheikh Ahmed mènent à leur tour une contre-offensive.