La reprise de violents combats à Mogadiscio qui ont fait au moins 150 morts et des centaines de blessés ces deux dernières semaines a chassé de la capitale quelque 57 000 personnes, a annoncé l'ONU dimanche.

Six soldats et un civil ont par ailleurs été tués dans un attentat-suicide contre une base militaire dans la capitale somalienne, soumise à d'importants ces deux derniers jours.

Selon Abdifitah Ibrahim Shawey, maire adjoint de Mogadiscio, le kamikaze au volant d'une voiture bourrée d'explosifs était clair de peau, ce qui laisse penser aux autorités qu'il s'agirait d'un non-Somalien. On estime à 300 le nombre de combattants étrangers se battant dans les rangs des deux mouvements islamistes qui se sont alliés contre le gouvernement somalien.

Depuis la reprise des combats de grande ampleur il y a deux semaines, les insurgés ont repris plusieurs points stratégiques de la capitale, mais n'ont pas réussi à s'emparer de l'aéroport ni du palais présidentiel, gardés par des soldats de la force d'interposition de l'Union africaine (UA).

Le Parti islamique et le mouvement al-Shabab, considéré comme proche d'Al-Qaïda, se sont alliés il y a un mois contre le nouveau gouvernement, dirigé par l'islamiste modéré, leur ancien allié au sein des Tribunaux islamiques, le président Sheik Sharif Sheik Ahmed, qu'ils considèrent comme un traître.