Jacob Zuma, chef populaire et controversé du Congrès national africain (ANC), a été élu mercredi président d'Afrique du sud par le Parlement réuni au Cap (sud-ouest), deux semaines après les élections législatives remportées par son parti.

À 67 ans, M. Zuma devient le quatrième président de la république post-apartheid, un poste occupé par l'ANC depuis 1994.

Il a recueilli 277 voix, contre 47 pour l'autre candidat à la présidentielle, le révérend Mvume Dandala du Congrès du peuple (Cope), une formation créée en décembre par des dissidents de l'ANC. M. Zuma a obtenu 13 voix de plus que le nombre de députés de l'ANC.

Les parlementaires de la deuxième formation du pays, l'Alliance démocratique (opposition, 67 sièges), se sont abstenus.

«En conséquence, je déclare que Jacob Gedleyihlekisa Zuma a été dûment élu président de la République d'Afrique du Sud», a annoncé Pius Langa, président de la Cour constitutionnelle, qui présidait la session extraordinaire du Parlement.

«J'ai l'honneur de vous féliciter pour votre élection», a-t-il ajouté.

Cette victoire a été saluée par des cris de joie de députés qui ont scandé «Zuma, Zuma» dans l'hémicycle du Parlement. Son prédécesseur, Kgalema Motlanthe, a été le premier à lui serrer la main.

L'élection de Jacob Zuma, au suffrage universel indirect, était une formalité: l'ANC a décroché 65,9% des voix au scrutin du 22 avril et il suffit d'une majorité simple pour être élu chef de l'Etat.