Un tribunal de la région semi-autonome du Somaliland (nord-ouest de la Somalie) a condamné samedi neuf pirates somaliens à des peines allant de 15 à 20 ans de prison, a-t-on appris dimanche de source officielle.

«Les neuf pirates ont été jugés coupables de piraterie. Sept d'entre eux ont été condamnés à 15 ans de prison et les deux autres à 20 ans. Les pirates ont reconnu leur culpabilité, avouant avoir traqué des navires», a rapporté à l'AFP au téléphone un policier, Mohamed Hashi, qui a assisté à l'audience dans le tribunal de Berbera, le principal port du Somaliland. Les accusés avaient été appréhendés dans un premier temps le 18 avril par un bâtiment de guerre de la marine néerlandaise patrouillant dans le golfe d'Aden dans le cadre de la mission antipiraterie de l'OTAN.

Seize pêcheurs yéménites retenus captifs par les pirates avaient été libérés lors de cette opération déclenchée par un appel de détresse d'un navire marchand grec, le Handytankers Magic.

Les pirates avaient toutefois été relâchés, la loi néerlandaise ne permettant pas de poursuites à leur encontre, avait alors expliqué le commandant portugais du navire amiral de la flotte de l'OTAN.

Ils avaient toutefois été appréhendés dans la foulée par les autorités du Somaliland, dans des circonstances non établies.

La justice du Somaliland avait déjà condamné en février sept pirates à des peines de 20 ans de prison à la suite de leur arrestation par des garde-côtes locaux près de Berbera.

Une majorité des pirates capturés par les forces navales internationales patrouillant au large de la Somalie ont jusqu'à présent été livrés aux autorités de la région voisine autoproclamée autonome du Puntland (nord-est), qui ne bénéficie d'aucune reconnaissance internationale.

Devant le caractère expéditif de la justice puntlandaise, l'Union européenne a signé en mars un accord avec le Kenya pour que les présumés pirates arrêtés par des navires de l'UE puissent être jugés par ce pays.