Le président soudanais Omar el-Béchir a appelé lundi les dirigeants arabes réunis à Doha à rejeter le mandat d'arrêt émis contre lui par la Cour Pénale internationale (CPI) et à demander son annulation.

Dans un discours prononcé lors de la séance d'ouverture du 21e sommet arabe, il a demandé à ses pairs «des résolutions claires et fortes rejetant la décision (de la CPI) et réclamant de celui qui l'a ourdi de l'annuler».

La CPI, qui enquête depuis 2005 sur la guerre civile au Darfour, a délivré le 4 mars un mandat d'arrêt contre Omar el-Béchir pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité dans cette région de l'ouest du Soudan, en proie à la guerre civile depuis 2003.

Le tribunal n'avait toutefois pas retenu le chef d'accusation de génocide, demandé par le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo.

M. Béchir a aussi appelé à une réforme du Conseil de sécurité de l'ONU, qu'il a qualifié d'«organisme non-démocratique», contestant la décision du Conseil d'avoir confié le dossier du Darfour à la CPI, alors même, a-t-il dit, que les ressortissants américains civils et militaires ne sont pas soumis à la juridiction de ce tribunal.