Le conflit du Darfour, dans l'ouest du Soudan, a fait selon l'ONU jusqu'à 300 000 morts et plus de 2,7 millions de déplacés depuis février 2003. Khartoum n'évoque que 10 000 morts.

 

26 fév 2003: Chute du chef-lieu de Gulu (Darfour-Nord) aux mains de rebelles du Front de libération du Darfour d'Abdel Wahid Mohammed Nour.

6 et 14 mars: Deux mouvements rebelles, le Mouvement pour la justice et l'égalité (JEM) et le Mouvement/Armée de libération du Soudan (SLM/SLA), nouveau nom du Front de libération du Darfour, réclament une répartition équitable du pouvoir et des richesses du Soudan.

25 avril: attaque du JEM et du SLA sur l'aéroport d'El-Facher, capitale historique du Darfour.

11 août: Les rebelles accusent les milices pro-gouvernementales, les janjawids, de massacres.

 

8 avril 2004: Khartoum et les deux mouvements rebelles signent un accord prévoyant un cessez-le-feu, qui ne sera pas respecté.

14-15 août: premiers soldats d'une force africaine (Amis).

 

31 jan 2005: Une enquête de l'ONU dénonce des crimes contre l'humanité, mais estime que Khartoum «n'a pas poursuivi une politique de génocide».

29 mars: L'ONU approuve des sanctions ciblées contre des individus reconnus coupables d'atrocités et étend au gouvernement un embargo sur les armes qui frappe les rebelles.

31 mars: Une résolution de l'ONU permet de traduire les auteurs d'exactions devant la Cour pénale internationale (CPI).

 

5 mai 2006: Accord de paix entre le gouvernement et une faction importante du Mouvement/Armée de libération du Soudan (SLA), celle de Minni Minnawi. Le JEM et une autre faction du SLA refusent de le parapher. La rébellion se fragmentera en une myriade de groupes.

 

12 mars 2007: Une mission de l'ONU accuse Khartoum d'avoir «orchestré et participé» à des «crimes de guerre et crimes contre l'humanité».

2 mai: La CPI lance deux mandats d'arrêt contre un ancien secrétaire d'Etat à l'Intérieur, Ahmed Haroun, et un chef des janjawids, Ali Kosheib, accusés de crimes de guerre. Khartoum nie toute compétence à la CPI.

31 juil: L'ONU approuve l'envoi d'une «force hybride» ONU-Union africaine au Darfour (Minuad). Son déploiement rencontre des difficultés et seuls 15.000 soldats et policiers, sur un total de 26.000 prévus, sont sur le terrain.

29 sept: Douze membres de la force africaine sont tués au Darfour dans l'attaque la plus meurtrière contre l'Amis.

31 déc: La Minuad prend le relais de la force africaine.

 

28 jan 2008: Feu vert de Bruxelles à l'envoi d'une force européenne au Tchad et en Centrafrique (Eufor) pour protéger les réfugiés soudanais du Darfour et les déplacés tchadiens et centrafricains.

20 mars: Un rapport de l'ONU estime que les violences de l'armée contre des civils depuis janvier relèvent d'une «stratégie militaire délibérée».

10 mai: Attaque sans précédent du JEM contre Omdurman, ville voisine de Khartoum, repoussée. Plus de 220 morts.

8 juil: Sept soldats de la Minuad tués au Darfour-Nord.

14 juil: Le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, réclame aux juges de la CPI un mandat d'arrêt contre le président soudanais Omar el-Béchir pour génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre au Darfour.

 

Janvier 2009: Violents combats dans la ville de Mouhajiriya, au Darfour-Sud.

17 février: accord à Doha entre Khartoum et le JEM en vue d'une trêve. Mais dès le lendemain les rebelles accusent l'armée de les bombarder.

4 mars: la Cour pénale internationale (CPI) émet un mandat d'arrêt international contre Omar el-Béchir, accusé de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité.