Les force de l'ordre ont empêché mercredi matin la tenue d'un rassemblement des partisans de l'opposant Andry Rajoelina à Antananarivo, où se sont déroulées quelques échauffourées à la mi-journée, a constaté un journaliste de l'AFP.

Tous les accès à l'avenue de l'Indépendance, principale place du centre de la capitale malgache étaient fermés depuis mercredi matin à la circulation.

Des manifestants amassés aux extrémités de l'avenue ont été dispersés à coup de grenades lacrymogènes.

Réfugiés sur les collines alentours, des groupes de jeunes ont lancé des pierres sur les forces de l'ordre qui ont répondu par des tirs de sommation.

Selon plusieurs témoins contactés par l'AFP, des affrontements similaires entre forces de l'ordre et sympathisants de M. Rajoelina ont eu lieu sur plusieurs autres axes de la capitale.

L'interdiction du rassemblement du camp de M. Rajoelina par les forces de l'ordre est une première depuis le début de la crise ouverte débutée mi-décembre entre le président malgache et le maire destitué d'Antananarivo qui s'est imposé en quelques mois comme son principal opposant.

Le président Marc Ravalomanana, s'exprimant mercredi matin sur Radio Mada (proche du pouvoir), a déclaré qu'il avait «décidé de rétablir l'ordre».

«Les forces de l'ordre vont prendre leurs responsabilités, les magistrats vont faire appliquer la loi», a-t-il ajouté.

Plusieurs quartiers de la capitale ne captaient plus mercredi matin plusieurs radios d'opposition, dont Viva, appartenant à M. Rajoelina.

Andry Rajoelina a lancé samedi une grève générale, peu suivie jusqu'à présent, et comptait réunir mercredi les employés du secteur privé sur la place du 13-Mai, située sur l'avenue de l'Indépendance.

Hormis le centre-ville et plusieurs points de friction entre forces de l'ordre et manifestants, l'activité était quasi-normale dans le reste de la capitale, selon des témoins interrogés par l'AFP.