Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné à son tour mardi les assassinats du président et du chef d'état-major de l'armée de Guinée-Bissau et a appelé au respect de l'ordre constitutionnel.

Le Conseil «condamne dans les termes les plus forts» les assassinats du président Joao Bernardo Vieira et du chef d'état-major de l'armée, le général Tagmé Na Waié, a déclaré en son nom le chargé d'affaires de Libye, Ibrahim Dabbashi, dont le pays préside le Conseil en mars.

Il «appelle le gouvernement à traduire en justice les responsables de ces actes de violence», ajoute la déclaration.

Il l'appelle, ainsi que les dirigeants politiques, les forces armées et le peuple de Guinée-Bissau, à «rester calmes, faire preuve de retenue, maintenir la stabilité et l'ordre constitutionnel et respecter l'état de droit et le processus démocratique».

Le Conseil salue à cet égard les déclarations faites dans le même sens par le secrétaire général, Ban Ki-moon, l'Union africaine, la Communauté économique des États d'Afrique de l'ouest et l'Union européenne.

Le président Vieira a été tué par des militaires lundi à Bissau, quelques heures après l'assassinat du chef d'état-major de l'armée, plongeant dans la confusion ce petit pays pauvre d'Afrique de l'ouest, déjà fragilisé par le narcotrafic.

Le pays a choisi mardi le président de l'Assemblée nationale Raimundo Peireira comme chef de l'Etat par intérim, conformément à la constitution.