Le président de Guinée-Bissau Joao Bernardo Vieira a été tué par des militaires lundi à Bissau, quelques heures après l'assassinat du chef d'état-major de l'armée, plongeant dans la confusion ce petit pays pauvre d'Afrique de l'Ouest, déjà fragilisé par le narcotrafic.

Face aux condamnations des ces violences par la communauté internationale, l'armée bissau-guinéenne a affirmé qu'il ne s'agissait pas d'un coup d'Etat et qu'elle «respecterait l'ordre constitutionnel et la démocratie». L'Union africaine (UA) a prévu de tenir mardi une réunion extraordinaire de son conseil de paix et de sécurité «pour examiner la situation», a indiqué à l'AFP le président de la commission de l'UA Jean Ping.

«La situation semble encore confuse, mais apparemment tout ceci a été organisé par l'armée. C'est un coup d'Etat», a ajouté Jean Ping.

La Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (Cédéao) dépêchera mardi en Guinée Bissau une délégation de ministres des Affaires étrangères, du Nigeria, Burkina Faso, Cap Vert, Sénégal et de Gambie, accompagnée par le président de la Commission de la Cédéao.

Alors que le calme régnait à Bissau, le gouvernement a décrété un deuil national de sept jours et demandé au parquet de «former une commission d'enquête» sur ces décès.

Le principal porte-parole de l'armée bissau-guinéenne a offert lundi diverses versions des incidents.

«Le président Vieira a été tué par l'armée au moment où il tentait de fuir sa maison attaquée par un groupe de militaires proches du chef d'état-major Tagmé Na Waié», a d'abord déclaré lundi le capitaine de frégate José Zamora Induta.

Dimanche soir, le chef d'état-major des forces armées, le général Tagmé Na Waié, a été tué dans un attentat à l'explosif au quartier général de l'armée.

Le capitaine Zamora Induta a accusé Vieira d'avoir été «l'un des principaux responsables de la mort de Tagmé», avant de revenir sur ses déclarations devant la presse quelques heures plus tard.

«La mort du chef d'état-major de nos forces armées n'a aucun lien avec celle du président Vieira», a alors assuré l'officier.

«Nous n'accepterons pas que des gens interprètent cela comme un coup d'Etat. Ce n'est pas un coup d'Etat, je le répète», a souligné devant la presse l'officier devenu porte-parole de la commission militaire mise en place dimanche soir après l'attentat contre le chef d'état-major.

«Le président a été tué par un groupe de gens que nous ne connaissons pas. Nous ignorons tout de ce groupe de personnes», a-t-il ajouté.

Au même moment, l'état-major assurait dans un communiqué que «l'armée respectera l'ordre constitutionnel et la démocratie».

Un groupe comprenant les chefs d'état-major des trois corps (air, mer et terre) et des officiers supérieurs a rencontré dans la matinée le gouvernement de Carlos Gomes Junior, formé début janvier.

Selon la Constitution, le président de l'Assemblée nationale Raimundo Perreira assurera l'intérim et organisera une présidentielle dans les 60 jours.

Joao Bernardo Vieira (dit «Nino»), 69 ans, a passé quasiment 23 ans à la tête de cette ex-colonie portugaise située entre le Sénégal et la Guinée. Il avait été réélu à la présidence en 2005, six ans après la fin d'une guerre civile de 11 mois (1998-99) qui l'avait chassé du pouvoir.

Ces derniers mois, le chef des armées et le président nourrissaient une profonde défiance réciproque. Début janvier, le premier avait affirmé avoir échappé à une tentative d'assassinat accusant le clan présidentiel d'avoir voulu le «liquider».

La communauté internationale a unanimement condamné ces incidents, notamment les responsables africains qui s'alarment de la récente multiplication des coups de force sur le continent.

Alors que le calme régnait à Bissau, le gouvernement a décrété un deuil national de sept jours et demandé au parquet de «former une commission d'enquête» sur ces décès.

Le principal porte-parole de l'armée bissau-guinéenne a offert lundi diverses versions des incidents.

«Le président Vieira a été tué par l'armée au moment où il tentait de fuir sa maison attaquée par un groupe de militaires proches du chef d'état-major Tagmé Na Waié», a d'abord déclaré lundi le capitaine de frégate José Zamora Induta.

Dimanche soir, le chef d'état-major des forces armées, le général Tagmé Na Waié, a été tué dans un attentat à l'explosif au quartier général de l'armée.

Le capitaine Zamora Induta a accusé Vieira d'avoir été «l'un des principaux responsables de la mort de Tagmé», avant de revenir sur ses déclarations devant la presse quelques heures plus tard.

«La mort du chef d'état-major de nos forces armées n'a aucun lien avec celle du président Vieira», a alors assuré l'officier.

«Nous n'accepterons pas que des gens interprètent cela comme un coup d'Etat. Ce n'est pas un coup d'Etat, je le répète», a souligné devant la presse l'officier devenu porte-parole de la commission militaire mise en place dimanche soir après l'attentat contre le chef d'état-major.

«Le président a été tué par un groupe de gens que nous ne connaissons pas. Nous ignorons tout de ce groupe de personnes», a-t-il ajouté.

Au même moment, l'état-major assurait dans un communiqué que «l'armée respectera l'ordre constitutionnel et la démocratie».

Un groupe comprenant les chefs d'état-major des trois corps (air, mer et terre) et des officiers supérieurs a rencontré dans la matinée le gouvernement de Carlos Gomes Junior, formé début janvier.

Selon la Constitution, le président de l'Assemblée nationale Raimundo Perreira assurera l'intérim et organisera une présidentielle dans les 60 jours.

Joao Bernardo Vieira (dit «Nino»), 69 ans, a passé quasiment 23 ans à la tête de cette ex-colonie portugaise située entre le Sénégal et la Guinée. Il avait été réélu à la présidence en 2005, six ans après la fin d'une guerre civile de 11 mois (1998-99) qui l'avait chassé du pouvoir.

Ces derniers mois, le chef des armées et le président nourrissaient une profonde défiance réciproque. Début janvier, le premier avait affirmé avoir échappé à une tentative d'assassinat accusant le clan présidentiel d'avoir voulu le «liquider».

La communauté internationale a unanimement condamné ces incidents, notamment les responsables africains qui s'alarment de la récente multiplication des coups de force sur le continent.