L'épidémie de choléra au Zimbabwe a provoqué la mort d'au moins 1 500 personnes, a annoncé samedi l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui estime que la proportion de décès est en augmentation.

Quelques 1 518 personnes sont mortes et un total de 26 497 cas de malades ont été recensés depuis le début de l'épidémie en août, selon l'OMS. Plus de deux tiers des décès sont survenus en octobre. Un porte-parole de l'OMS, Paul Garwoog, a expliqué que l'épidémie de choléra n'était toujours pas sous contrôle et que les pays voisins comme l'Afrique du Sud et le Bostwana, où des cas ont aussi été constatés, devraient augmenter la surveillance et se préparer à faire face à la maladie.

Cependant, l'organisation déconseille les campagnes massives de vaccination, estimant que leur efficacité n'est pas prouvée et qu'elles suscitent un faux sentiment de sécurité.

La semaine qui a pris fin le 20 décembre «a vu plus de 5 000 nouveaux cas -une hausse du nombre de cas hebdomadaires, en comparaison avec les semaines précédentes- et une augmentation des morts en dehors des centres de soin ou de santé», déclare l'OMS sur son site Internet.

Le pourcentage de patients infectés qui meurent de la maladie est passé de 4% au début du mois à 5,7%, selon la même source. Habituellement, seules 1% des personnes atteintes décèdent dans les vastes épidémies, affirme l'OMS.