La mission de paix ONU-Union africaine au Darfour (MINUAD) a commencé son déploiement le 31 décembre 2007. Jusqu'à aujourd'hui, seulement près de 10 000 soldats ont été envoyés sur le terrain, alors que la MINUAD devrait compter 26 000 hommes.

 

Pour l'instant, le gouvernement de Khartoum n'accepte que la présence de soldats de l'Union africaine au Darfour. Ces soldats proviennent principalement du Rwanda, du Nigeria, de l'Égypte, du Ghana et du Tchad et sont souvent très peu formés. Certains d'entre eux sont carrément recrutés dans la rue. Les soldats européens (étrangers) présents au Darfour le sont à titre d'observateurs.

« Les militants d'un peu partout demandent qu'on mobilise plus de soldats. Mais le Darfour est en plein désert. Y envoyer un soldat, c'est comme envoyer un homme sur la Lune. Rassembler des troupes là-bas coûte très cher, il faut les faire vivre et leur donner les moyens d'agir », nous explique un militaire britannique, observateur pour la MINUAD, qui préfère garder l'anonymat.

Au terme d'une mission d'observation, il note que certains soldats postés dans une nouvelle base militaire sont trop effrayés pour patrouiller la nuit. Comme leur base, située en plein coeur du désert du Sahel, regorge d'armes, ils sont une cible de choix pour les groupes paramilitaires désireux de renouveler leur artillerie.