Douze employés des Nations unies en Algérie sont mis en cause pour des «manquements significatifs» à la sécurité constatés après l'attentat à Alger contre l'ONU le 11 décembre 2007, dans un rapport d'un groupe d'experts remis au secrétaire général de l'ONU.

Mis en ligne sur le site Internet de l'organisation internationale, ce rapport émane d'un groupe d'experts chargé d'examiner les responsabilités individuelles en lien avec l'attentat à la voiture piégée qui a fait 41 morts dont 17 membres du personnel de l'ONU.

Le texte de 88 pages, remis à Ban Ki-moon, conclut à des «manquements significatifs dans le jugement et les performances des personnes impliquées» dans la sécurité des Nations unies à Alger.

«Le groupe a abouti à des conclusions concernant 12 individus et un organe administratif et recommande des mesures administratives à l'égard de six personnes et des mesures disciplinaires à l'encontre de quatre autres», écrit le chef du groupe, Ralph Zacklin, ancien sous-secrétaire général aux affaires juridiques de l'ONU.

Le groupe eu des entretiens avec 54 personnes et examiné des milliers de pages de documents, mais seul un sommaire du rapport a été rendu public sur le site de l'ONU.

La formation de ce groupe d'experts avait été annoncée par M. Ban en janvier à Genève, lors d'une cérémonie au Palais des Nations en hommage aux 17 employés de l'ONU tués.

Cet attentat avait visé les bureaux du Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) et du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) dans le quartier d'Hydra, sur les hauteurs d'Alger.