Toutes les restrictions à l'exportation visant la société de télécommunications chinoise ZTE ont été levées, a annoncé vendredi le ministère américain du Commerce.

Cette décision fait suite au versement par ZTE de la dernière tranche d'une somme de 1,4 milliard $ représentant une amende d'un milliard de dollars et un dépôt de garantie de 400 millions de dollars, a-t-on précisé de même source.

Le dossier ZTE a empoisonné ces derniers mois les relations entre Washington et Pékin, l'administration Trump accusant le groupe chinois d'avoir violé des embargos contre l'Iran et la Corée du Nord.

Les États-Unis avaient interdit à la mi-avril toutes les ventes de composants électroniques américains à ZTE, mettant en péril l'existence du groupe chinois avant de consentir à revenir sur cette décision qui pénalisait aussi les entreprises américaines.

« Bien que nous ayons levé l'interdiction sur ZTE, le département (au Commerce) restera vigilant en surveillant de manière très étroite que ZTE prend des mesures pour se mettre en conformité avec les législations et la réglementation américaines », a déclaré le secrétaire au Commerce Wilbur Ross, cité dans le communiqué.

Il rappelle en particulier que ZTE doit mettre en place une cellule de surveillance qui sera sous la tutelle de l'administration Trump.

L'équipe, dont le rôle sera de « surveiller en temps réel » les agissements de ZTE, doit être sélectionnée par l'administration Trump et rendra compte au Bureau chargé de l'industrie et de la sécurité (BIS) dépendant du département au Commerce, et ce, pendant dix ans, a souligné Wilbur Ross.

Lors de l'annonce de l'accord début juin, ZTE avait aussi accepté la refonte complète de sa direction.

L'accord sur ZTE a suscité un tollé parmi les sénateurs américains qui estiment que le groupe chinois représente un danger pour la sécurité nationale des États-Unis.

Ils ont notamment argué que l'amende de 892 millions $ qui avait été infligée au groupe lors d'un précédent jugement ne l'avait pas empêché de violer une nouvelle fois la législation.