Une cinquantaine de pays, dont le Canada, assisteront à une conférence internationale sur la planification familiale organisée jeudi à Bruxelles.

Depuis son entrée en fonction, le président Donald Trump a signé un décret interdisant le financement des organisations internationales liées à l'avortement, créant un manque financier pour celles-ci. C'est donc sur ce thème que portera la rencontre, ont expliqué les organisateurs, mercredi.

Les participants ont accepté d'assister à la conférence malgré un court préavis.

«Ce ne devrait pas être un moment où nous reculons dans une époque qui était sombre pour les femmes et les filles», a déclaré le vice-premier ministre belge, Alexander De Croo.

Le décret de Donald Trump, l'un de ses premiers en tant que président, prive d'environ 500 millions $ US par an les organisations internationales qui effectuent des avortements ou fournissent des informations sur l'avortement.

Selon les représentants de nombreux pays européens et d'ailleurs dans le monde, cette nouvelle interdiction nuira aux femmes et aux filles qui ont le plus besoin de services de planification familiale.

«Ce sont 50 pays qui disent: "relevons nos manches et défendons les valeurs que nous jugeons importantes"», a illustré M. De Croo.

La Belgique et plusieurs autres pays se sont déjà engagés à verser au moins 10 millions d'euros chacun. Outre les gouvernements, les philanthropes et les donateurs privés seront invités à contribuer lors de la conférence.

Les pays européens ne seront pas les seuls représentés jeudi. Le Canada et plusieurs pays africains et asiatiques auront aussi des représentants à la conférence, de même que l'Union européenne et les Nations unies.

La ministre de la Coopération internationale, Marie-Claude Bibeau, sera présente au nom du Canada.