Barack Obama a demandé dimanche à son homologue russe Vladimir Poutine des efforts accrus pour limiter les violences et la souffrance des populations en Syrie, lors d'un entretien informel à Lima, a indiqué à l'AFP une source de la Maison-Blanche.

«Le secrétaire d'État John Kerry et le ministre (russe des Affaires étrangères Sergueï) Lavrov devraient continuer à mener des initiatives avec la communauté internationale pour réduire la violence et soulager la souffrance du peuple syrien», a plaidé M. Obama auprès de Vladimir Poutine, selon cette source.

Washington a mis en garde samedi le régime de Damas et son allié russe face à l'escalade des violences dans la ville d'Alep, divisée entre quartiers gouvernementaux et quartiers tenus par les rebelles, soumis à d'intenses bombardements des troupes syriennes.

Le président américain a également pressé M. Poutine de respecter les engagements de la Russie prévus par les accords de Minsk, en soulignant l'attachement des États-Unis et de ses partenaires au respect de la souveraineté de l'Ukraine.

L'entretien informel entre les présidents américain et russe n'a duré que quelques minutes, en marge du sommet de l'Organisation de coopération économique Asie-Pacifique (Apec) au Pérou.

Les deux hommes ont discuté quelques instants puis se sont serré la main avant de rejoindre les autres dirigeants pour la réunion de l'Apec, selon un journaliste de l'AFP sur place.

«Ils se sont salués au début de la rencontre et ont discuté très brièvement», a confirmé le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, cité par les agences russes, sans fournir davantage de précisions.

Il s'agit de leur première rencontre depuis l'élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis.

Les dirigeants des 21 pays de la zone Asie-Pacifique se sont retrouvés ce week-end à Lima pour évoquer les défis de l'économie mondiale. Ils doivent notamment adopter une déclaration réaffirmant leur attachement à poursuivre leur intégration économique en levant les barrières commerciales.

Les relations entre la Russie et les États-Unis sont à un niveau historiquement bas depuis la fin de la Guerre froide en raison notamment de leur opposition sur le conflit syrien et la crise ukrainienne.