Une résolution a été soumise aux Nations unies pour demander aux belligérants impliqués dans les conflits de protéger les travailleurs de la santé, les hôpitaux et toutes les installations médicales contre les violences et les attaques - sans quoi ils devront faire face à la justice.

Le projet de résolution qui était en circulation à l'ONU, vendredi, déplore le fait que le nombre d'attaques contre ces établissements a grimpé en flèche malgré les obligations des pays en vertu du droit international - selon lequel ils doivent protéger les travailleurs de la santé, les installations médicales, ainsi que les malades et les blessés.

L'ambassadeur de la Nouvelle-Zélande à l'ONU, Gerard van Bohemen, l'un des coauteurs du texte, a rappelé que le bombardement d'un hôpital important mercredi, à Alep, en Syrie, avait tué plus de 50 personnes, dont des patients et des employés. Cet événement démontre « tristement » la nécessité d'adopter la résolution maintenant, selon lui.

M. van Boheman juge qu'il est important de dire « clairement » que la communauté internationale « rejette de telles pratiques ». Il est également nécessaire, selon lui, que les auteurs de ces attaques « rendent des comptes ».

La résolution signale aux parties impliquées dans les conflits que « cette tactique émergente et révoltante » va à l'encontre du droit international et « qu'elle ne sera plus tolérée », a-t-il ajouté.

La mission de l'ONU en Nouvelle-Zélande a précisé que le Conseil de sécurité voterait sur la résolution mardi. Les membres assisteront aussi à une séance d'information du secrétaire général Ban Ki-moon et des présidents de Médecins sans frontières et du Comité international de la Croix-Rouge.

Le projet de résolution - qui a également été rédigé par les représentants de l'Espagne, de l'Égypte, du Japon et de l'Uruguay - condamnerait fermement les violences, les attaques et les menaces contre les malades et les blessés ou contre le personnel et les installations médicales.

Le texte rappelle qu'en vertu du droit international, toute attaque intentionnelle contre des hôpitaux et des endroits où il y a des malades et des blessés est considérée comme un crime de guerre - comme le sont toutes les attaques délibérées contre les édifices, les véhicules et les employés portant les emblèmes distinctives des Conventions de Genève.