Le commissaire européen, Pierre Moscovici, a appelé lundi les pays de l'UE à accélérer la lutte contre l'évasion fiscale, après la publication des «Panama Papers».

«Ces Panama Papers ne doivent pas être un frein, mais un accélérateur. Il faut aller plus vite et plus fort en matière de transparence», a expliqué le commissaire à un groupe de journalistes après une intervention à Paris.

«Je souhaite que la proposition de directive européenne qui est sur la table pour lutter contre l'évasion fiscale (...) reçoive rapidement l'accord unanime des Etats», a-t-il affirmé, en allusion aux textes présentés à la fin janvier à Bruxelles.

«Il y a un message des Panama Papers: on est toujours rattrapé par la patrouille et plutôt que d'être rattrapé, exposé et stigmatisé, il vaut mieux respecter les règles», a affirmé M. Moscovici, en référence à ceux dont les noms sont cités par la presse.

Pour combattre ces pratiques, la Commission européenne a présenté deux directives. La première concerne l'échange automatique d'informations entre administrations fiscales des pays de l'UE sur les activités des multinationales. Ces dernières seront obligées de détailler leurs résultats et leur charge fiscale pays par pays.

Avec la seconde directive, la Commission veut «taxer les profits dans le pays dans lequel ils sont générés».