Le Premier ministre britannique David Cameron s'est entretenu avec le président iranien Hassan Rohani mercredi à New York en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, première rencontre entre les dirigeants de ces deux pays depuis la révolution iranienne de 1979.

Cette rencontre historique a eu lieu dans les locaux de la mission britannique aux Nations unies. Les services de M. Rohani ont diffusé une photographie du président iranien tout sourire en train de serrer la main de M. Cameron.

Le gouvernement britannique estime que l'Assemblée générale de l'ONU, grand rassemblement annuel de chefs d'État, doit être l'occasion de rallier le plus de pays possibles à la coalition internationale contre les djihadistes du groupe État islamique.

M. Cameron doit s'exprimer à la tribune de l'ONU mercredi en fin de journée. Le président iranien Hassan Rohani prononcera quant à lui son discours jeudi.

L'armée américaine et des pays arabes ont bombardé pour la première fois des positions de l'organisation État islamique (EI) en Syrie dans la nuit de lundi à mardi, nouvelle étape de l'offensive contre ce groupe djihadiste, également combattu en Irak.

Après les frappes en Syrie, l'Iran, qui soutient le régime syrien, a dénoncé une violation de la souveraineté syrienne.

M. Rohani a aussi récemment critiqué les États-Unis pour leur refus d'envoyer des soldats combattre les djihadistes, évoquant le soutien de l'Iran aux populations locales qui «se défendent elles-mêmes (...) contre les terroristes».

Le Royaume-Uni et la France essaient de rallier l'Iran sous une autre forme que ce soutien local.

M. Cameron a promis de demander l'approbation de son parlement pour toute implication de son pays dans l'action militaire conduite par les États-Unis contre le groupe EI. Mais sa crainte est d'essuyer un refus similaire à celui exprimé par la Chambre des communes britannique il y a an quand il avait proposé des frappes en Syrie.

En septembre 2013 devant cette même assemblée, et pour sa première grande sortie internationale, le président iranien avait souligné la volonté de son pays de régler la question nucléaire.

Il avait aussi parlé au téléphone avec Barack Obama, une première depuis 1979. Cette année, aucun aparté n'est prévu entre les deux présidents, selon la Maison-Blanche et le gouvernement iranien.