Seize mille soldats de 16 nations s'apprêtent à prendre part à de grandes manoeuvres de l'OTAN dans le nord de la Norvège, a annoncé vendredi l'armée norvégienne, un exercice sans lien avec la crise en Ukraine.

Les manoeuvres multinationales Cold Response, dont ce sera la septième édition depuis 2006, visent à entraîner les troupes de l'Alliance atlantique au combat en milieu froid, sous le regard d'observateurs étrangers, y compris russes.

Prévues de longue date, elles ne sont aucunement liées à la crise actuelle en Ukraine qui a débouché sur les plus vives tensions entre la Russie et l'Occident depuis la fin de la Guerre froide.

«Nous travaillons sur le scénario depuis deux ans», a déclaré à l'AFP le lieutenant-colonel Terje Bruoeygard, porte-parole de Cold Response.

Selon l'officier norvégien, l'exercice air-mer-terre verra l'invasion d'un territoire par un pays fictif dans le Nord «qui n'a rien y à faire» et l'intervention, à la demande du territoire envahi, des alliés du Sud.

Même si son concept en «free play» («jeu libre») permet a priori toutes les issues, le scénario est largement joué d'avance.

«Ce serait extrêmement étonnant que l'agresseur du Nord finisse par l'emporter», a souligné le porte-parole.

L'exercice réunit 9000 soldats norvégiens et 7000 autres en provenance de pays de l'OTAN (États-Unis, France, Grande-Bretagne, Allemagne, Canada...), mais aussi de Suède et Suisse, deux pays non-alignés. 

Si l'exercice débute officiellement ce vendredi, le gros des manoeuvres se déroulera entre les 12 et 19 mars.