Le Canada se fait peut-être critique à l'endroit de la Russie pour sa position sur la Syrie, mais lorsqu'il s'agit du sommet du G20, Stephen Harper et Vladimir Poutine semblent être au diapason.

Les deux chefs d'État partagent l'opinion que la rencontre de la semaine prochaine doit se concentrer sur la croissance économique et la création d'emplois. Et ils sont généralement d'accord sur la manière d'y parvenir.

Les leaders des plus grandes puissances militaires du monde font tous partie du G20. Ils se rassembleront à Saint-Pétersbourg, devant les médias internationaux, au moment même où les États-Unis pourraient mener une attaque contre la Syrie.

Le ministre canadien des Affaires étrangères, John Baird, a affirmé que bien qu'il ne participerait pas à une intervention militaire, le Canada supportait ses alliés dans une éventuelle réponse au régime de Bachar el-Assad. Vendredi, les États-Unis ont accusé le régime syrien d'avoir utilisé des armes chimiques sur des civils.

M. Baird a également critiqué la Russie pour avoir bloqué toute tentative des États-Unis d'obtenir l'approbation du Conseil de sécurité de l'ONU et aussi pour son soutien du régime du président syrien.

Pour sa part, la Russie affirme que les États-Unis et d'autres pays devraient attendre le rapport des inspecteurs de l'ONU sur les armes chimiques.

Petr Plikhin, le chef de mission adjoint de l'ambassade russe à Ottawa, soutient qu'une attaque des États-Unis aurait des impacts négatifs sur le Moyen-Orient et envenimerait la situation en Syrie.

Le porte-parole de Stephen Harper, Andrew MacDougall, admet qu'une intervention militaire avant le G20 aura des conséquences sur les discussions de la rencontre.

«Mais en ce moment, nous nous attendons à parler d'économie mondiale. C'est la priorité pour le sommet du G20.»

Le Canada et la Russie souhaitent tous deux du progrès dans le financement des investissements à long terme. L'idée serait d'aider à débloquer les billions de dollars retenus dans des fonds de pension, des compagnies d'assurance et des fonds communs de placement en facilitant les investissements majeurs de ces institutions dans des infrastructures ou d'autres projets autour du monde.

Chez nos voisins du sud



L'administration américaine affirme que le président Barack Obama peut travailler de façon constructive avec la Russie lorsqu'il se rendra à Saint-Pétersbourg, la semaine prochaine, et ce malgré plusieurs divergences politiques entre Moscou et Washington.

Il s'agit d'une réflexion de la relation tendue entre les deux puissances, qui s'est détériorée depuis que M. Obama a annulé un sommet à Moscou avec le président russe Vladimir Poutine, après que la Russie eut offert l'asile à l'ex-consultant de la NSA Edward Snowden.

Le président Obama rencontrera d'autres chefs d'État et de gouvernement en privé pendant le sommet, mais aucune réunion n'est prévue avec M. Poutine.

Avec The Associated Press