Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a appelé lundi à ne pas baisser la garde concernant les risques de «terrorisme nucléaire» après les progrès réalisés ces dernières années en matière de sécurité, lors d'une réunion ministérielle à Vienne.

«Beaucoup a été réalisé au cours de la dernière décennie», a déclaré Yukiya Amano devant les quelque 1200 délégués issus de 110 pays, dont 35 ministres, réunis au siège de l'agence onusienne à Vienne jusqu'à vendredi.

«De nombreux pays ont pris des mesures efficaces pour empêcher le vol, le sabotage, l'accès non autorisé, le transfert illégal ou autres actes malveillants impliquant des matériaux nucléaire ou radioactif», a-t-il souligné. «La sécurité a été augmentée dans de nombreuses installations contenant de tels matériaux», a dit le Japonais.

Mais cela ne doit pas nous donner «une fausse impression de sécurité. Si une "bombe sale" venait à exploser dans une grande ville, ou si un sabotage avait lieu dans un site nucléaire, les conséquences seraient dévastatrices», a-t-il prévenu.

Selon lui, la «menace du terrorisme nucléaire est réelle, et les systèmes de sécurité nucléaire dans le monde doivent être renforcés afin de combattre cette menace».

Le «terrorisme nucléaire» comporte trois risques majeurs: la fabrication d'une bombe atomique, la création d'une «bombe sale» -engin explosif conventionnel composé de matériaux radioactifs- et une attaque contre un site nucléaire.

Depuis la fin de l'Union soviétique en 1991 et les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis, des efforts pour renforcer la sécurité nucléaire ont été entrepris au niveau international.

Le président américain Barack Obama avait accueilli un sommet sur le sujet en 2010, qui a été suivi par un deuxième l'an passé à Séoul. Un troisième est prévu à La Haye en mars prochain.