Le nombre de réfugiés dans le monde a atteint l'an dernier son niveau le plus élevé depuis 1994, a annoncé mardi le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés  (HCR) dans son plus récent rapport annuel sur les tendances mondiales.

Plus de 45,2 millions de personnes ont fui leur pays ou ont été déplacées à l'interne en 2012, contre 42,5 millions l'année précédente, indique le document.

La guerre demeure la principale cause des déplacements de population, dont plus de la moitié sont survenus dans cinq pays touchés par la guerre, soit l'Afghanistan, la Somalie, l'Irak, la Syrie et le Soudan.

Le haut-commissaire de l'ONU pour les réfugiés et chef de l'HCR, Antonio Guterres, a déclaré dans un communiqué que ces chiffres alarmants attestaient de souffrances individuelles intenses et témoignaient des difficultés éprouvées par la communauté internationale pour prévenir les conflits et trouver des solutions au problème.

Le nombre de personnes demandant l'asile à d'autres pays a également augmenté. Selon le rapport, 893 700 requêtes ont été présentées à travers le monde en 2012, un bond de 3 pour cent par rapport à 2011.

Les nouvelles statistiques sont publiées alors que le Canada est sur le point de changer sa politique par rapport aux réfugiés.

D'après le plan d'action du ministère de la Citoyenneté et de l'Immigration, le gouvernement conservateur resserrera ses critères concernant les réfugiés qu'il accueille dans le cadre du programme de réinstallation pour 2013-2014, se concentrant seulement sur trois à cinq nationalités.

Paul Northcott, un porte-parole du ministère, a affirmé dans un courriel que les populations seraient choisies en collaboration avec les partenaires internationaux du Canada, dont le HCR et les autres pays participant au programme.

Ottawa soutient que la modification du système est nécessaire afin de réduire les retards dans le traitement des dossiers.