Le soutien aux féministes de Pussy Riot prend de l'ampleur. Des manifestations sont prévues dans une vingtaine de villes à travers le monde vendredi à 10h GMT, une heure avant que la justice ne scelle le sort des trois jeunes femmes, arrêtées pour avoir chanté une «prière punk» anti-Poutine dans la principale cathédrale de Moscou.

Accusées de hooliganisme, elles sont détenues depuis cinq mois. Nadejda Tolokonnikova, 23 ans, Maria Alejina, 24 ans, et Ekaterina Samoutsevich, 29 ans, encourent jusqu'à sept ans de prison mais trois ans ont été requis contre elles.

Les rassemblements de vendredi s'inscrivent dans une série de manifestations de soutien, dont celles de stars comme les chanteuses Madonna et Björk. Des manifestations ont eu lieu dans plusieurs capitales occidentales dont Berlin, où environ 400 personnes se sont jointes à la musicienne canadienne Peaches, la semaine dernière.

Le maire de Reykjavik, Jon Gnarr, n'a pas hésité à défiler ce week-end dans les rues de la capitale islandaise lors de la Gay Pride, vêtu d'une robe rose et d'une cagoule de ski, à l'image des membres des Pussy Riot, en faisant mine de chanter une chanson du groupe russe.

Amnesty International a lancé une pétition destinée au gouvernement russe.

En France, Russie-Libertés organise une manifestation place Stravinsky à Paris, mais aussi à Marseille, Nice, Lyon et Montpellier.

«La plupart des gens vont à ces manifestations à Paris parce que nous ne pouvons pas être en Russie actuellement pour diverses raisons, à cause du travail, des études», a déclaré Alexey Prokopyev, 29 ans, membre de Russie-Libertés, une organisation née en décembre. «Nous aimerions tous être à Moscou en ce moment», a-t-il ajouté.

A Barcelone, le rassemblement se tiendra devant la cathédrale de la Sagrada Familia. À Londres, elle prendra place devant l'ambassade de Russie, tandis qu'à New York, les manifestants se réuniront devant le consulat de Russie et plus tard à Times Square.