Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a adopté jeudi par consensus sa première résolution sur le droit à la liberté d'expression sur internet.

Le texte a été adopté en dépit de l'opposition de pays tels que la Russie et l'Inde. Le texte a été présenté par le Brésil, les États-Unis, le Nigeria, la Suède, la Tunisie et la Turquie.

Dans un communiqué, la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton s'est félicitée d'une «résolution importante (qui) stipule clairement que tous les individus ont les mêmes droits humains et libertés fondamentales qu'ils soient sur internet ou dans le monde réel». Mme Clinton a jugé «alarmante l'envolée du nombre d'affaires de censures gouvernementales ou d'individus persécutés pour ce qu'ils font sur internet, parfois pour un simple tweet ou un SMS».

Le texte, soutenu par 83 États, affirme que les droits qui s'appliquent hors ligne, en particulier la liberté d'expression, doivent être protégés aussi en ligne, à travers n'importe quel média, et indépendamment des frontières.

La résolution appelle encore tous les États à promouvoir et faciliter l'accès à l'Internet et la coopération internationale visant à faciliter le développement des médias et des communications dans tous les pays.

Le Conseil des droits de l'homme termine sa session d'été vendredi. D'ici là, il doit adopter 22 résolutions, dont des textes sur la Syrie, le Bélarus, l'Érythrée et le Mali.