L'ONU a lancé jeudi à Rio de Janeiro une ambitieuse initiative intitulée «Défi faim zéro», qui veut assurer le droit à la nourriture pour tous, alors qu'un milliard de personnes souffrent encore de la faim dans le monde.

En marge du sommet sur le développement durable Rio+20, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-Moon a appelé «tous les pays à être audacieux en travaillant à un avenir où chacun bénéficie du droit à la nourriture».

Il a invité gouvernements, secteur privé, agriculteurs, scientifiques, société civile, consommateurs à joindre leurs forces pour éliminer la faim.

«Dans un monde d'abondance, personne, pas une seule personne, ne devrait avoir faim. Je vous invite tous à vous joindre à moi pour un avenir débarrassé de la faim», a dit Ban dans un communiqué, en saluant les efforts des différentes institutions internationales dans ce domaine.

Parmi les objectifs, il a fixé l'accès à une nourriture suffisante toute l'année, aucun enfant ou femme enceinte mal nourri et la suppression du gaspillage d'aliments.

Le secrétaire général de l'ONU a souligné que cette initiative s'inspirait de l'expérience brésilienne «Faim zéro» qui a permis à des millions de personnes de manger à leur faim.

Cette annonce a été saluée par les ONG.

«C'est un rayon d'espoir au sommet», s'est félicitée Barbara Stocking, directrice d'Oxfam, tandis qu'ActionAid International relevait l'initiative de l'ONU «apporte de l'espoir» et annonce des «objectifs ambitieux».

Toutes deux ont cependant regretté que Rio+20 n'ait pas reconnu que «nous ne pouvons pas avoir de développement durable sans éradiquer la faim» (Oxfam) et que le document final de Rio+20 ne contienne aucun engagement en ce sens, «preuve que les pays ne font pas face sérieusement à ce problème» (ActionAid).

«On ne peut pas avoir zéro faim avec zéro argent», a dit Sameer Dossani, d'ActionAid International.