La directrice générale du Fonds monétaire international, Christine Lagarde, a indiqué dans un entretien publié vendredi par le Financial Times qu'elle aimerait que les États membres envoient plus de femmes pour les représenter au sein de cette institution.

«Mon conseil d'administration n'a pas l'air terrible en termes de représentation féminine», a déclaré Mme Lagarde au FT magazine, qui consacre un numéro aux «femmes de 2011».

Cette instance compte en effet vingt-trois hommes et une seule femme, Meg Lundsager, qui représente les États-Unis.

Mme Lagarde rappelle parfois que quand elle est venue au FMI en juin défendre sa candidature, elle avait face à elle 24 hommes pour l'interroger lors de son «grand oral». Mme Lundsager était absente ce jour-là.

En revanche, a souligné la directrice générale, en haut de l'échelle des fonctionnaires internationaux du FMI, les femmes sont mieux représentées.

«Les conseils d'administration peuvent être très trompeurs. On voit beaucoup d'entreprises aujourd'hui qui ont quelques femmes au conseil d'administration, mais où l'encadrement supérieur est très masculin», a-t-elle relevé.

Le FMI a fait de nets progrès ces dernières années pour recruter et promouvoir plus de femmes. Elles représentaient 21,5% des fonctionnaires catégorie B (la catégorie supérieure) au 31 décembre 2010, contre 15,6% quatre ans auparavant.

Mme Lagarde a été la première femme à être désignée à son poste, après dix hommes.

Elle a estimé que cela avait été une bonne chose, compte tenu des circonstances de la démission de son prédécesseur, Dominique Strauss-Kahn, depuis une prison de New York où il était incarcéré, accusé d'agression sexuelle.

«Il y a eu un processus de rétablissement dans les premières semaines, et un sentiment qu'il fallait que nous tournions la page avec détermination. Je pense qu'il a été utile que je sois une femme pour que cela se fasse», a-t-elle souligné.