Le Haut commissaire de l'ONU pour les réfugiés (HCR), Antonio Guterres, a appelé vendredi les gouvernements à mieux se répartir la charge des réfugiés dans le monde qui est actuellement supportée à 80% par des pays en développement.

Les pays les moins développés «portent sur leurs épaules la plus grosse charge» de réfugiés dans le monde en accueillant 80% d'entre-eux, a expliqué M. Guterres lors d'un point de presse à l'issue d'une réunion de l'executif de l'agence onusienne.

«Ceci constitue un poids très lourd pour les économies de ces sociétés», créateur «de tensions» dans des pays déjà fragiles, a insisté M. Guterres lançant «un appel fort» pour «un nouvel accord sur le partage de la charge» de ces réfugiés.

Il s'agit, selon le responsable onusien, non seulement de travailler à une meilleure solidarité entre pays notamment en terme financier mais aussi à renforcer les possibilités de retour dont le niveau a été particulièrement bas cette année en raison de conflits persistants, comme en Somalie ou en Afghanistan.

M. Guterres a également appelé à une mobilisation internationale dans la perspective du 60ème anniversaire de la Convention de 1951 sur le statut des réfugiés, pour tenter de combler les «manques» concernant la protection de nouveaux types de réfugiés, liés aux changements climatiques, à la croissance démographique, à la rareté de l'eau ou encore à l'insécurité alimentaire...

«Pour ces personnes, il n'y a pas de système de protection en dehors des lois internationales des droits de l'homme», a insisté M. Guterres.

Il reconnaît toutefois qu'il y a un consensus général pour ne pas changer cette Convention de 1951 mais que plusieurs possibilités sont à l'étude pour prendre en compte les nouvelles situations de réfugiés à travers notamment de nouveaux instruments légaux.