Pour la première fois en Europe, la justice italienne a condamné hier des ex-agents secrets américains et italiens pour le rapt d'un imam égyptien à Milan, mais a renoncé à poursuivre leurs chefs, protégés par le secret d'État ou une immunité diplomatique. Les États-Unis se sont dits «déçus» par la sentence du tribunal de Milan au terme du tout premier procès pour les transfèrements secrets faits par la CIA dans le cadre de la «guerre contre le terrorisme» après les attentats du 11 septembre 2001. Au total, 26 Américains étaient jugés par contumace et sept Italiens pour le rapt en pleine rue à Milan le 17 février 2003 de l'imam Abou Omar, transporté ensuite secrètement de la base américaine d'Aviano en Italie vers une prison égyptienne, où il affirme avoir été torturé.