La justice française se prononcera aujourd'hui sur des pratiques de l'Église de scientologie, qui ne risque plus la dissolution après une modification législative controversée, mais pourrait être condamnée pour avoir soutiré des milliers d'euros à d'anciens adeptes en France.

Poursuivie pour «escroquerie en bande organisée», la scientologie française pourrait voir l'interdiction de certaines de ses activités.

Considéré comme une religion aux États-Unis, le mouvement, fondé en 1954 par l'écrivain américain de science-fiction Ron Hubbard, a été classé en France parmi les sectes, dans un rapport parlementaire de 1995.

L'organisation, qui revendique 12 millions d'adeptes dans le monde dont 45 000 en France, fonde son action sur la dianétique, une «science» qui permettrait d'accéder au bonheur en se purifiant des éléments mentaux négatifs.

Dans ce dossier, la justice reproche aux deux principales structures françaises de la scientologie - le Celebrity Centre et sa librairie, la SEL - ainsi qu'à six scientologues d'avoir soutiré des dizaines de milliers d'euros à quatre anciens adeptes, en profitant de leur vulnérabilité.