Le nombre de mères décédées lors d'un accouchement ou d'une grossesse a reculé d'un tiers entre 1990 et 2008 grâce à une amélioration des systèmes de santé et à une meilleure éducation des femmes, selon un rapport publié mercredi par plusieurs agences de l'ONU.

«Environ 358 000 mères sont décédées dans le monde en 2008, une baisse de 34% par rapport à 1990», indique le rapport publié conjointement par l'Organisation mondiale de la santé, le Fonds des Nations unies pour la population (Fnuap), le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) et la Banque mondiale.

«La réduction des taux de mortalité maternelle est une nouvelle encourageante», souligne la directrice générale de l'OMS, Margaret Chan, cité dans un communiqué.

«Plusieurs raisons, allant de l'amélioration des systèmes de santé à une meilleure éducation des femmes, peuvent expliquer le recul», explique le rapport.

Mais ces progrès «notables» sont loin de satisfaire les objectifs du millénaire pour le développement (OMD) retenus par les dirigeants mondiaux en 2000 qui doivent être atteints en 2015.

L'objectif concernant la santé maternelle vise à réduire de trois quarts le taux de mortalité maternelle.

Onze pays représentent à eux seuls plus de la moitié (67%) des décès: Afghanistan, Bangladesh, Ethiopie, Inde, Indonésie, Kenya, Nigeria, Pakistan, République démocratique du Congo (RDC), Soudan et Tanzanie.

Au total, la quasi-totalité (99%) des décès maternels sont survenus dans les pays en développement, la grande majorité (87%) en Afrique subsaharienne et dans les pays d'Asie du Sud.

Les plus forts reculs ont été enregistré en Asie (-52%) et en Afrique (-25%).