Le travail des enfants dans la pêche est un «problème diffus» qui existe dans toutes les régions du monde, même si c'est en Afrique et en Asie qu'il est le plus répandu, a indiqué lundi l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

«Il faut accorder une plus grande attention à la situation critique des enfants travaillant dans le secteur de la pêche», selon des experts réunis par la FAO et l'Organisation internationale du travail (OIT), cités dans un communiqué de la FAO, dont le siège est à Rome.

«À l'échelle mondiale, 132 millions de filles et de garçons âgés de 5 à 14 ans travaillent dans l'agriculture; ce chiffre comprend également le secteur de la pêche et de l'aquaculture», indique Rolf Willmann, un responsable de la FAO.

«Mais comme le travail des enfants dans la pêche est morcelé entre les entreprises artisanales et familiales - ou est habilement dissimulé par les employeurs - il est difficile d'obtenir des données objectives sur l'ampleur véritable du problème», souligne-t-il.

Parmi les opérations employant des enfants figurent la pêche active, la préparation des repas en mer, la plongée pour capturer les poissons des récifs ou libérer des filets restés accrochés, le rassemblement du poisson dans les filets, l'épluchage des crevettes ou le nettoyage des poissons et des crabes, la réparation des filets, le tri, le débarquement, le transport des prises, la transformation et la vente.

Les enfants sont employés dans le secteur halieutique à divers titres, qu'il s'agisse d'aider leur père à nourrir la famille ou d'esclavage.

«Le travail des enfants perpétue fréquemment le cercle vicieux de la pauvreté, a un impact négatif sur les taux d'alphabétisation et la scolarisation, et entrave le développement mental et physique des enfants», selon M. Willmann.

Les participants à l'atelier ont proposé un éventail de mesures à prendre au niveau international, national et local, notamment des actions juridiques et coercitives sur divers fronts, tels que l'éducation, le développement et le soutien des moyens d'existence, et l'amélioration de la collecte de données pour combler les lacunes d'information.