L'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a appelé mercredi à renforcer le système international de prévention contre la fièvre aphteuse, après la découverte de trois cas au Japon et en Corée du Sud, pays jusqu'ici officiellement exempts.

«Notre inquiétude vient du fait que les mesures de biosécurité rigoureuses mises en place dans les deux pays n'ont pas résisté à l'offensive d'une infection à grande échelle intervenue récemment dans les zones sources, très probablement en Extrême-Orient», a déclaré Juan Lubroth, vétérinaire en chef à la FAO, dans un communiqué.

«Au cours des neuf dernières années, les incursions dans des pays officiellement exempts de la maladie, comme l'étaient le Japon et la Corée du Sud, ont été extrêmement rares. C'est pourquoi la découverte de trois de ces événements en l'espace de quatre mois suscite de fortes préoccupations», note-t-il.

La FAO, dont le siège est à Rome, juge important de comprendre où la brèche s'est produite dans les mesures de biosécurité, afin d'empêcher que des événements similaires ne se reproduisent ailleurs.

Le renforcement de la biosécurité comprendrait vraisemblablement «un réexamen des voies possibles d'entrée, des mesures accrues de lutte, y compris des contrôles plus rigoureux dans les ports et aéroports, ainsi que des mesures de sensibilisation par toutes les parties pour une notification précoce».

À ce jour, le Japon a été contraint d'abattre 385 animaux comme réponse initiale à la flambée de la maladie et la Corée du Sud plus de 3 500 bêtes.

«Même un petit foyer dans un pays auparavant exempt de fièvre aphteuse peut causer des millions de dollars de pertes, à cause de la fermeture des marchés mondiaux et de la mise en place de mesures de lutte contre la maladie», explique M. Lubroth.

La fièvre aphteuse est une maladie très contagieuse qui s'attaque aux animaux à sabots fendus (ongulés, notamment bovins, ovins, caprins et porcins). Elle se manifeste par une forte fièvre et des lésions de la bouche et des pieds des animaux. L'homme n'est pas touché.