Un tribunal de Cracovie (sud de la Pologne) a condamné jeudi à des peines allant d'un an et demi à deux ans et demi de prison trois des cinq hommes arrêtés pour le vol de l'inscription «Arbeit macht frei» de l'ancien camp allemand nazi d'Auschwitz, a-t-on appris auprès du tribunal.

«Pawel S. a été condamné à un an et demi de prison, Lukasz M. à deux ans et quatre mois, et Radoslaw M. à deux ans et demi», a indiqué à l'AFP Andzelika Michalik.

Les trois hommes, qui ont reconnu leur participation à ce vol perpétré dans la nuit du 17 au 18 décembre, ont également été condamnés à une amende de 10.000 zlotys (2.580 euros) chacun.

«Ils peuvent faire appel», a précisé Mme Michalik.

L'inscription en lettres métalliques mesurant environ cinq mètres de long avait été retrouvée moins de trois jours plus tard, coupée en trois morceaux, et cinq hommes avaient été arrêtés.

Les voleurs de la célèbre inscription en allemand signifiant «le travail rend libre» sont des repris de justice et non des néonazis, avait précisé la police.

Deux d'entre eux sont accusés d'avoir contacté le commanditaire présumé du vol, un ex-leader néonazi suédois, Anders Högström. Les décisions de justice les concernant seront rendues après que le Suédois aura été entendu par la justice polonaise, afin que leur dossier soit complet, avait précisé le parquet de Cracovie chargé de l'enquête.

La justice suédoise a approuvé il y a une semaine le transfèrement d'Anders Högström vers la Pologne.

Ce vol avait suscité de vives réactions en Pologne, en Israël et parmi les anciens déportés, notamment.

L'Allemagne nazie a exterminé de 1940 à 1945 à Auschwitz-Birkenau environ 1,1 million de personnes, dont un million de Juifs. Les autres victimes de ce camp furent surtout des Polonais non juifs, des Tziganes et des prisonniers soviétiques.