Le frère du pape Benoît XVI a déclaré avoir giflé des enfants en guise de punition lorsqu'il s'est occupé d'une célèbre chorale de jeunes garçons à partir de 1964. Il a également reconnu avoir été informé d'allégations d'abus sexuels au sein d'une école primaire, en lien avec cette chorale mais n'avoir rien fait.

Le frère du pape Benoît XVI a déclaré avoir giflé des enfants en guise de punition lorsqu'il s'est occupé d'une célèbre chorale de jeunes garçons à partir de 1964. Il a également reconnu avoir été informé d'allégations d'abus sexuels au sein d'une école primaire, en lien avec cette chorale mais n'avoir rien fait.

Le révérend Georg Ratzinger explique en revanche, dans un entretien publié mardi dans le quotidien bavarois «Passauer Neue Presse», ne pas avoir été au courant des allégations d'abus sexuels à la chorale de garçons de la cathédrale Domspatzen de Regensburg, qu'il a dirigée pendant 30 ans et qui ont été révélées récemment, en même temps que d'autres soupçons d'abus sexuels sur mineurs qui auraient été commis par le clergé catholique en Allemagne et dans différents pays européens.

Une réponse «rapide et transparente» du Vatican

De son côté, le Vatican a réagi aux déclarations de la ministre allemande de la Justice, estimant que les scandales d'abus sexuels en Allemagne et ailleurs avaient été causés par l'angoisse mais que la réponse du Vatican avait été rapide et transparente.

La garde des Sceaux allemande, Sabine Leutheusser-Schnarrenberger, avait affirmé lundi que le devoir de réserve du Vatican avait joué un rôle dans le «mur du silence» entourant les actes d'abus sexuels sur enfants commis par le clergé catholique.

Mardi, les révélations se sont poursuivies en Europe. En Autriche, le responsable d'un monastère bénédictin de Salzburg a avoué avoir abusé sexuellement d'un enfant il y a plusieurs décennies et a quitté ses fonctions.

Aux Pays-Bas, les évêques catholiques ont annoncé l'ouverture d'une enquête indépendante concernant plus de 200 cas d'abus sexuels présumés sur enfants, commis par des prêtres dans des établissements scolaires et s'est excusé auprès des victimes.

De nombreux cas, portant sur des soupçons d'abus sexuels sur mineurs, commis par des représentants de l'église catholique et couverts par leur hiérarchie, ont été révélés dans plusieurs pays du monde depuis 20 ans, en particulier ces dernières semaines en Allemagne, d'où le souverain pontife est originaire, aux Pays-Bas et en Irlande.