Un Boeing 737 de la compagnie Ethiopian Airlines, avec 90 personnes à bord, s'est écrasé dans la mer Méditerranée, tôt hier matin, à 3,5 km des côtes libanaises. Un Canadien d'origine libanaise figurait parmi les passagers.

Outre sept membres d'équipage, l'appareil transportait 54 Libanais, dont trois dotés de la double nationalité britannique, russe ou canadienne, 23 Éthiopiens, une Française, un Britannique, un Irakien, un Syrien, un Turc ainsi qu'un passager de nationalité inconnue.

Vingt-cinq dépouilles ont jusqu'ici été repêchées - dont celle d'un enfant - et transportées à l'hôpital de Beyrouth. Quatorze personnes auraient jusqu'ici été identifiées.

L'armée libanaise, avec l'aide de secouristes américains, français, britanniques et chypriotes et avec l'assistance de la Force intérimaire des Nations unies (FINUL), a continué de chercher des corps en soirée.

L'avion, qui a décollé de Beyrouth, devait atterrir à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne. Il a pris feu peu après son décollage. Il ne s'agit pas d'un acte terroriste, a dit le président libanais Michel Sulaiman. «Il est actuellement exclu qu'il s'agisse d'un sabotage.»

Mauvais temps

La météo serait plutôt en cause: de fortes pluies et des éclairs touchaient Beyrouth au moment du décollage.

D'après le ministre des Transports, Ghazi Aridi, le vol 409 d'Ethiopian Airlines a «soudainement» perdu le contact avec la tour de contrôle de l'aéroport de Beyrouth peu après son décollage.

Un responsable du ministère de la Défense a précisé que le Boeing 737 s'était désintégré en quatre morceaux avant de s'abîmer, les enquêteurs tentant de déterminer s'il avait été frappé par la foudre.

Selon le Daily Star, un quotidien libanais, des journalistes sur place ont demandé à Tarik Mitri, ministre de l'Information, pourquoi le décollage avait été autorisé alors qu'il faisait si mauvais. «Il n'y avait pas de raison d'interdire le décollage, a-t-il répondu. D'autres avions décollaient et atterrissaient au même moment.»

Un secouriste a déclaré à l'AFP que les corps étaient démembrés, un de ses collègues faisant état de dépouilles flottant sur l'eau. Des valises et d'autres effets personnels se sont échoués toute la journée sur le rivage, selon des témoins.

Sur son site internet, Ethiopian Airlines a fait savoir que son pilote avait 20 ans d'expérience et que l'avion avait été inspecté le 25 décembre dernier.