Le patriarche latin de Jérusalem a donné le signal du départ des festivités annuelles de Noël en prenant la tête d'une procession de la Ville Sainte à Bethléem, lieu de naissance de Jésus, selon la tradition chrétienne, en Cisjordanie.

Mgr Fouad Twal a prié pour la paix au Proche-Orient, et pour le jour où les Palestiniens ne seront plus confinés derrières les murs érigés par Israël.

«Nos rêves d'une Terre Sainte réconciliée semblent une utopie», a-t-il déploré dans son message de Noël, estimant que «nous tous, Palestiniens et Israéliens, avons échoué à faire advenir la paix».

Des milliers de personnes étaient déjà rassemblées sur la place de la Nativité, attendant son arrivée. Pour se rendre dans la cité natale de Jésus, son convoi doit en effet franchir le mur de séparation qui enserre Bethléem sur trois côtés, passant par la lourde porte d'acier, escorté par des soldats et policiers israéliens.

«Nous voulons la liberté de mouvement, nous ne voulons pas de murs», a déclaré le patriarche après avoir franchir la barrière. «Nous espérons que les choses vont devenir plus normales pour nous».

Plus tard jeudi, à Rome, le pape Benoît XVI devrait célébrer la messe de minuit deux heures plus tôt qu'à l'accoutumée en la basilique Saint-Pierre: les médecins du pontife âgé de 82 ans lui ont en effet conseillé de se ménager, Noël ouvrant une des périodes les plus chargées du calendrier liturgique.

C'est donc dès la tombée de la nuit qu'il entrera en activité, allumant une bougie à la fenêtre de son cabinet de travail. Peu auparavant, la Crèche grandeur nature aura été dévoilée sur la place Saint-Pierre. Vendredi midi, jour de Noël, Benoît XVI délivrera sa traditionnelle bénédiction «Urbi et Orbi», à la Ville et au monde, du balcon de la basilique. Dimanche, il devrait partager le repas des sans-abri à une soupe populaire près du Vatican.