Le rapport d'expertise final sur l'accident d'un Airbus de la compagnie brésilienne TAM qui avait fait 199 morts en juillet 2007 à Sao Paulo a été rendu public samedi et conclut à une possible erreur humaine, sans toutefois pointer de responsabilité directe.

Ce rapport, présenté aux proches des victimes et à la presse par le Centre d'investigation et de prévention des accidents aéronautiques (Cenipa), avance deux hypothèses, celle d'une défaillance mécanique et celle d'une erreur humaine.

«La deuxième hypothèse (l'erreur humaine, ndlr) semble la plus probable», souligne le document, qui fait état d'un entraînement insuffisant des pilotes de TAM en raison de la réduction de leurs horaires d'instruction.

Les experts n'ont pas trouvé de preuve d'une défaillance dans les commandes d'accélération et de freinage de l'Airbus, piste qui avait été évoquée au début de l'enquête.

Le chef du Cenipa, Jorge Kersul Filho, estime que c'est à l'enquête criminelle de déterminer d'éventuels responsables de l'accident.

Le 17 juillet 2007, l'A320 de la TAM n'avait pas réussi à freiner en fin d'atterrissage à l'aéroport de Congonhas, en plein coeur de Sao Paulo, et était sorti de la piste pour percuter un bâtiment de fret avant d'exploser. 199 personnes avaient trouvé la mort dans ce qui avait été l'une des pires tragédies de l'histoire de l'aviation brésilienne.

En novembre 2008, une enquête de l'Institut criminel de Sao Paulo (IC) avait conclu à des responsabilités partagées entre le pilote, la compagnie TAM pour détention d'un appareil non conforme et entraînement insuffisant des pilotes, Airbus pour des insuffisances du système d'alarme des freins et les autorités aéroportuaires.