Le parti au pouvoir au Mozambique, le Frélimo, et son chef, le président sortant Armando Guebuza, étaient largement en tête des élections générales avec 77% des voix, selon des résultats partiels communiqués samedi et portant sur 72% des suffrages dépouillés.

Le Frélimo dirige le pays depuis son indépendance du Portugal en 1975. Il abordait mercredi le scrutin provincial, législatif et présidentiel en position de force.

M. Guebuza a obtenu 77% des voix à la présidentielle, un pourcentage également atteint par son parti au scrutin législatif.

Afonso Dhlakama, le chef du principal parti d'opposition, la Résistance nationale du Mozambique (Renamo), obtenait lui 14% des voix et son parti 15%.

Quant au fondateur du Mouvement démocratique du Mozambique (MDM), le dissident (de la Renamo) Daviz Simango, maire de Beira (la seconde ville du pays), il ne rassemblait que 9% des suffrages des électeurs et son parti 5%.

Les observateurs internationaux se sont félicités vendredi de la tenue «dans le calme» des élections mais ont regretté l'exclusion de candidats de l'opposition dans certaines circonscriptions.

Des observateurs de l'Union européenne (UE) ont qualifié le scrutin de «bien organisé» et de «calme». «La campagne électorale a été généralement plus calme que lors des élections précédentes et a permis la communication de messages constructifs de la part de l'opposition politique», a rapporté la mission de l'UE.

Toutefois, a-t-elle ajouté, «le rejet des listes de plusieurs partis pour les élections législatives et provinciales, conséquence de la complexité du système électoral et de procédures opaques, a débouché sur un choix restreint au niveau local».

Le Mozambique dont les premières élections démocratiques ont eu lieu en 1994, a renouvelé mercredi ses parlements provinciaux, son Assemblée de la République et élu son président.

La Commission électorale a jusqu'au 12 novembre pour publier les résultats définitifs.