L'ONU a lancé mardi un appel en faveur de l'alphabétisation, alors que le nombre de personnes ne sachant ni lire ni écrire dans le monde atteint, selon ses estimations, 776 millions d'adultes et 75 millions d'enfants qui sont exclus du système scolaire.

À l'occasion de la Journée internationale de l'alphabétisation, «j'invite tous les partenaires à raffermir leur engagement pour améliorer le taux d'alphabétisation dans le monde et à fournir les ressources requises à cet effet afin d'aller vraiment de l'avant», a déclaré le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, dans un message rendu public à Paris par l'Unesco. L'ONU regrette que l'alphabétisation soit rarement un domaine prioritaire dans les différents États.

«Pour toutes les femmes et hommes qui vivent sans avoir accès aux compétences de base en lecture et écriture, l'alphabétisation ouvre de nouveaux horizons et de nouvelles opportunités, améliore le niveau de vie et contribue aux processus d'évolution sociale et d'éradication de la pauvreté», a noté mardi le directeur général de l'Unesco, Koïchiro Matsuura.

«Même si tout indique clairement que l'alphabétisation a la capacité de transformer la vie des individus et les modèles de développement social, en de nombreux endroits du monde, il n'y a ni volonté politique ni ressources pour faire de l'alphabétisation de la jeunesse et des adultes un domaine d'action prioritaire», a déploré le directeur de l'Organisation des Nations Unies pour la science, la culture et l'éducation (Unesco).

Cette année, la Journée internationale de l'alphabétisation, organisée par l'Unesco et soutenue par l'ancienne première dame des États-Unis Laura Bush, met l'accent sur le rôle joué par l'alphabétisation dans l'autonomisation des individus.

Apprendre à lire et à écrire engendre «l'estime de soi», et «facilite la participation à la vie sociale et politique», a souligné Koïchiro Matsuura.

Le directeur de l'Unesco note aussi que «dans la plupart des pays, ils  appartiennent aux populations les plus désavantagées et les plus marginalisées, où l'on compte un pourcentage important de filles et de femmes, d'autochtones, de membres des minorités linguistiques et culturelles, de nomades, de ruraux et de personnes handicapées».