La Maison-Blanche s'est gardée lundi de désavouer de récentes déclarations du vice-président Joe Biden qui ont agacé la Russie au risque de compliquer l'effort entrepris par le président Barack Obama pour relancer les relations entre Washington et Moscou.

«Le président et le vice-président sont d'accord pour dire qu'il est dans notre intérêt national d'améliorer nos relations avec la Russie, tout comme il est dans l'intérêt national de la Russie de chercher à améliorer ses relations avec notre pays, sur toute une série de sujets importants pour les deux parties», a dit le porte-parole de la Maison-Blanche, Robert Gibbs.

«Je crois qu'on peut dire sans crainte de se tromper que le président a soulevé nombre de ces questions au cours de son récent voyage à Moscou. Et le vice-président soutient ces politiques», a dit M. Gibbs devant la presse en faisant référence à la visite de M. Obama en Russie début juillet.

Dans un entretien publié en fin de semaine dernière par le Wall Street Journal, M. Biden décrit la Russie comme un pays affaibli par ses difficultés économiques et donc plus enclin à transiger avec les États-Unis sur de grandes questions de sécurité internationale.

«Je crois que nous sous-estimons largement la main que nous avons», a dit M. Biden face au scepticisme quant à la faculté des États-Unis à rallier la Russie sur de grands sujets internationaux qui ont suscité de vives tensions bilatérales.

Le Kremlin s'est irrité de déclarations qui, selon lui, vont à l'encontre de l'esprit de coopération préconisé par M. Obama à Moscou, et s'est ouvertement demandé si M. Biden agissait en franc-tireur.

M. Biden, connu pour ses bévues, s'est signalé depuis son accession à la vice-présidence par des déclarations mettant l'administration dans une position délicate. Mais la Maison-Blanche n'a pas signifié lundi que ses propos sur la Russie relevaient du faux-pas.

M. Biden est «un atout énorme pour cette administration», a dit le porte-parole de M. Obama auquel la presse demandait si le vice-président constituait un handicap pour l'action du gouvernement.

M. Gibbs a invoqué les tâches confiées par M. Obama à M. Biden et consistant à superviser la réconciliation politique en Irak ou l'application d'un gigantesque plan de relance économique aux États-Unis.