La famille du ressortissant américain dont l'assassinat en Mauritanie a été revendiqué par Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) pardonne «aux responsables» de sa mort mais veut que «la loi soit appliquée».

«Dans un esprit d'amour, nous accordons notre pardon à ceux qui ont emporté la vie de notre remarquable fils», indique un communiqué, en français, anglais et arabe, transmis à l'AFP.

Christopher Leggett, 48 ans, a été tué de plusieurs balles dans la tête, en plein jour, le 23 juin à Nouakchott devant l'établissement d'enseignement de langue et d'informatique qu'il dirigeait. Il résidait dans le pays depuis plusieurs années.

«Chris avait un amour profond pour la Mauritanie et pour son peuple, un amour que nous partageons aussi. En dépit de cet événement terrible, nous ne nourrissons aucun mauvais sentiment contre le peuple mauritanien», ajoute la famille.

«Sur un plan spirituel, nous pardonnons aux responsables et demandons simplement que la loi soit appliquée contre ceux qui ont tué notre fils. Nous prions pour un avenir de développement et de prospérité pour la Mauritanie et pour le bien-être du peuple mauritanien», conclut le texte.

Dans son communiqué, Al-Qaeda au Maghreb islamique accusait M. Leggett de se livrer à «des activités d'évangélisation».

Fin 2007, quatre touristes français avaient été assassinés à Aleg (250 km à l'est de la capitale), pour lesquels trois jeunes Mauritaniens proches d'Al-Qaeda au Maghreb islamique sont actuellement détenus, en instance de jugement.