Un haut responsable militaire américain, l'amiral Mike Mullen, s'est dit «encouragé» samedi par les «progrès» dans les négociations russo-américaines sur le désarmement nucléaire, suggérant qu'un accord était possible à l'occasion de la visite de Barack Obama début juillet à Moscou.

«Le prochain sommet (russo-américain) sera réellement crucial. L'intention est certainement d'arriver à ce genre d'accord», a déclaré le chef d'état-major interarmes américain sur la chaîne russe d'informations en langue anglaise Russia Today.

«Il revient aux deux présidents (Barack Obama et Dmitri Medvedev) de prendre la décision finale et de signer. Mais je suis encouragé par le progrès dont j'ai connaissance dans les négociations», a-t-il ajouté.

Concernant le projet de bouclier antimissiles américain en Europe, auquel la Russie est opposée, l'amiral Mullen a souligné qu'un «réexamen de la question était en cours aux États-Unis» depuis l'arrivée de Barack Obama à la Maison-Blanche en janvier.

«Aucune décision n'a encore été prise. Nous reconnnaissons que la question est très sensible», a-t-il toutefois souligné.

«Nous cherchons les moyens de coopérer (avec les Russes) sur ce sujet», a-t-il ajouté, commentant des propos du secrétaire américain à la Défense Robert Gates qui a suggéré d'utiliser un radar en Russie pour le bouclier.

Russes et Américains sont actuellement engagés dans des discussions sur la réduction de leurs arsenaux nucléaires, le traité START I de désarmement nucléaire, conclu dans les derniers mois de l'URSS en 1991 et expirant en décembre.

Le Kremlin n'a pas exclu un accord de principe sur la réduction des arsenaux stratégiques russes et américains au cours de la visite du président Barack Obama à Moscou du 6 au 8 juillet, tout en soulignant que la question du bouclier antimissiles américain devait être réglée.

L'OTAN et la Russie ont décidé samedi à Corfou (ouest) de reprendre leur coopération militaire au cours d'une réunion du Conseil OTAN-Russie, a annoncé à l'AFP un diplomate de l'OTAN.